Provence-Alpes-Côte d’Azur
La collection du MuCEM est riche de quatorze sifflets de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ce sont tous de petites cruches produites entre le début du xxe siècle et les années 1970, sauf un sifflet en forme d’oiseau (1953.85.236) dont l’attribution à la Provence est très incertaine.
Les sifflets à eau en forme de petite cruche, lous roussignòus, sont très répandus en Provence. Aujourd’hui encore, cette production est vendue sur les marchés provençaux. Ils sont présents dans de nombreux musées de la région, mais cette apparente abondance des pièces conservées cache une grande ignorance sur leur histoire, leurs lieux de production et leurs formes. Ainsi, l’attribution précise de quatre des sifflets du MuCEM est incertaine.
L’histoire
Si les fouilles dans le nord de la France ont livré de nombreux sifflets en terre cuite de l’époque médiévale ou de la Renaissance, les découvertes de sifflets dans le Sud-Est sont rares. Un sifflet à eau a été trouvé lors des fouilles conduites par Jacques Thiriot au Petit Palais à Avignon. Daté de la deuxième moitié du xive siècle, il a été produit, comme la plupart de la céramique trouvée lors des fouilles, à Saint-Quentin-la-Poterie (Languedoc)1.
Les lieux de production
Quand on évoque les sifflets du Sud-Est, on pense obligatoirement à Aubagne et Vallauris. Ce sont d’ailleurs de ces centres que proviennent beaucoup de sifflets du MuCEM. Leur abondante production au xxe siècle a sans doute conduit au déclin de nombreux autres centres potiers où étaient produits des sifflets.
À Saint-Zacharie (Var), dans la vallée de l’Huveaune, proche d’Aubagne, seuls les vestiges d’un dépotoir de rebuts de cuisson de l’ancienne usine Artuphel permettent de connaître la production de sifflets au xixe siècle sur ce lieu. Contrairement à la production plus récente d’Aubagne, les fragments de sifflets retrouvés sont ceux de sifflets globulaires en forme d’oiseau, très simples, vernissés en vert ou marron2.
À Moustiers-Sainte-Marie (Alpes-de-Haute-Provence), les livres de comptes de la manufacture de faïence Laugier et Chaix indiquent : « Le 12 juin 1780 vente de biberons, cavaliers et poupées avec sifflets3 », mais nul ne connaît d’exemplaire de ces poupées.
À Apt (Vaucluse), une commande passée à « Jehan Bonnet, Me potier a terre dudict Apt » le 29 octobre 1638 mentionne entre autres objets : « Cent douzaines petits sifflets en diverses figures à deux soulz six deniers pour douzaine4. »
Plusieurs sifflets globulaires moulés en forme d’oiseau de collections particulières peuvent être également attribués à la production de Biot (Alpes-Maritimes) du xixe siècle (ill. 1).
Il est certain que beaucoup d’autres ateliers ont produit des sifflets dans l’ancienne province de Provence, du comtat Venaissin ou du comté de Nice. Ainsi, en 1963, à l’exposition « Deux potiers à Prévelles » au musée du Mans était exposé un sifflet de Villeneuve-lès-Avignon en forme de cruche à anse supérieure en panier.
Une autre difficulté pour déterminer l’origine des sifflets réside dans l’existence de liens importants entre les centres potiers du Languedoc, du Dauphiné et du Sud-Est. Aux xixe et xxe siècles, un grand nombre des productions céramiques de ces régions se ressemblent et les ateliers adoptent très vite les formes à succès des autres centres5. Ainsi, il est possible que certains des sifflets attribués à la Provence aient été produits dans les régions voisines.
Les formes
Si le sifflet en forme de cruche est le modèle « classique » provençal, nous avons déjà vu que les sifflets en forme d’oiseaux y étaient aussi produits. Les anciens Aubagnais appelaient le sifflet à eau le darnaga, la pie grièche (ill. 2) : cela semble indiquer que les anciens modèles pouvaient être en forme d’oiseau6, ce que confirme la description de ces sifflets vendus à la foire de la Saint-Jean à Marseille comme nous le verrons ci-après.
Nous avons écrit ci-dessus que les sifflets commandés à Apt étaient « en diverses figures » et qu’à Moustiers il s’agissait de « poupées avec sifflet ». Le Museon Arlaten d’Arles (Bouches-du-Rhône) conserve ainsi trois curieuses figurines en terre peinte (un gendarme, une femme et un homme) avec un sifflet appliqué sur la base. La technique évoque immédiatement les sifflets d’Italie, cependant la façon de placer le sifflet couché en travers à l’arrière du socle et les modèles représentés ne se retrouvent pas dans la production transalpine connue. Aussi peut-on penser que ces sifflets témoignent d’une production provençale dont la localisation est inconnue.
Une photographie (ill. 3) de sifflets de la Riviera parue en 1903 dans le Strand Magazine7 nous permet également de découvrir d’autres modèles aujourd’hui absents des musées et collections. On y relève la présence de cruches proches de celle du MuCEM (1956.126.181) dont il existe de nombreuses variantes. Il semble donc qu’il faille chercher l’origine de ces cruches dans les Alpes-Maritimes, et peut-être à Biot ou Vallauris, dont les sifflets du xxe siècle perpétuent cette forme de petite cruche sur piédouche à anses supérieure et latérale.
La production provençale ancienne était donc très variée et la cruche s’est sans doute imposée au début du xxe siècle car elle pouvait être produite en grand nombre à moindre coût à l’époque de la concentration des ateliers de potiers. Il est ainsi possible que la production provençale ancienne se soit davantage rattachée à celles des pays méditerranéens (comme l’Italie ou l’Espagne) qu’à celles des autres régions de France où dominaient les sifflets en forme d’oiseau et de cruche avant que l’industrialisation de la production ne les conduise à abandonner les modèles les plus longs à fabriquer.
La vente : la foire de la Saint-Jean à Marseille8
Dans « Le sifflet, usages et symboles », nous avons évoqué certaines des traditions provençales auxquelles étaient associés les sifflets en terre cuite, comme la messe de minuit à Lagnes (Vaucluse). Cependant, il est impossible de parler de ces objets en Provence sans évoquer la foire de la Saint-Jean à Marseille.
C’est en 1447 qu’ont été fixées les deux foires de Marseille : celle de la Saint-Jean et celle de la Saint-Martin qui devaient durer chacune dix jours – mais la foire de la Saint-Martin disparaîtra très vite. Les tarraïettes et les sifflets se vendaient à la foire de la Saint-Jean.
Les termes de « tarraïette » ou « terraïette », en provençal terraieto ou tarraieto, sont les diminutifs de tarraïo qui désigne la poterie en terre vernissée. Ils recouvrent la « petite poterie, petites pièces de vaisselle pour amuser les enfants9 ». On trouve la tarraïette le plus souvent associée au « roussignòu de terraio, petite cruche de terre avec laquelle les enfants imitent les roulades du rossignol, en soufflant sur l’eau qu’ils y mettent10 » (ill. 4).
À propos de la Saint-Jean, Claude Seignolle précise : « C’est la fête collective à laquelle participaient il y a encore cinquante ans la municipalité et le clergé des villages. Elle est caractérisée dans toutes les régions par les rites de l’eau et du feu. En Provence s’y ajoutent la cueillette des herbes, la vente de l’ail et, à Marseille, des poteries en terre d’Aubagne : les tarraïettes11. »
Le nom de la foire de la Saint-Jean a souvent changé : foire aux herbes et plantes aromatiques, foire aux fleurs, puis foire à l’ail et aux tarraïettes. Il semble qu’à l’origine on y vendait surtout les « herbes de la Saint-Jean » : chapelets d’ail, thym, romarin...
Elle se tenait en 1850 sur les allées de Meilhan et, après s’être déplacée plusieurs fois, elle se tient depuis 1985 cours Belsunce.
En 1949, Van Gennep écrit : « À Marseille, c’est lors de la Saint-Jean que, dans les allées de Meillan, se vendaient les santons et toutes sortes de jouets, tels que tirelires, trompes, réchauds en argile, destinés aux crèches. J’en ai acheté tout un tas en 1885-1887 ; mais en 1924 j’ai constaté que cette production céramique avait disparu presque totalement, sauf celle des santons12. »
En 1872, Allibert de Berthier nous donne une description de cette foire : « À côté des marchands d’ail, nous voyons quelques revendeuses de tarraïllettes, petites vaisselles communes que les enfants achètent pour un sou la pièce. Jadis, ces marchands faisaient grand commerce de sifflets en terre, en forme d’oiseaux, de jarrettes (petites cruches, qui, pleines d’eau, permettent d’imiter le chant du rossignol), et encore des trompettes de terre. Les gamins et les nervi ayant abusé de ces instruments de musique, la police a dû en interdire la vente. Aussi, n’entend-on plus ces sons discordants qui faisaient concurrence à la voix éraillée des marchands13. »
À quelle date les sifflets ont-ils retrouvé droit de cité pendant cette foire ? En 1982, date de l’enquête effectuée par Chantal Lombard sur les producteurs et revendeurs de tarraïettes, plusieurs des baraques où sont vendus ces jouets proposent également des rossignols fabriqués à Aubagne.
Aujourd’hui les marchands de tarraïettes y sont devenus rares, mais il est à souhaiter que résonne encore longtemps le chant des rossignols.
Aubagne
Ville aujourd’hui inséparable de la céramique et des santons, Aubagne est un centre potier ancien dont l’histoire s’écrit depuis le xvie siècle. Cependant, Aubagne fut longtemps un centre de moindre importance parmi les ateliers de la vallée de l’Huveaune, et en particulier en comparaison avec Saint-Zacharie qui se développa rapidement au début du xviiie siècle. C’est au xixe siècle qu’Aubagne connut son plus fort développement. À cette époque apparaissent les noms des potiers et faïenciers qui firent la célébrité de la ville, les Sicard, Decroix, Isnard, Arnaud, Richelme... Beaucoup de ces artisans sont polyvalents comme Alexis Arnaud, fabricant de faïence qui possédait aussi un atelier de poterie14.
La faïence d’Aubagne est de grande qualité et les Richelme, Aubert ou Mazière ont produit des pièces de faïence fine remarquables. La forme d’un sifflet d’une collection privée (ill. 5) permet de penser que les rossignols faisaient partie de leur production même si la qualité du décor suppose que l’objet ait été destiné à une riche clientèle.
La production utilitaire en terre vernissée est très importante et certains des ateliers éditaient des catalogues de vente qui nous permettent ainsi de connaître leur production de sifflets (ill. 5bis).
Ill. 5bis : Catalogue de vente Marius Decroix 1907.
D’après ces catalogues et les émaux utilisés, on peut ainsi attribuer à l’atelier Decroix des sifflets en faïence de couleur bleue et plus rarement rose, comme le sifflet de la collection du MuCEM (1953.85.245), ou jaune. Ces sifflets en forme de cruches à anses supérieure et latérale complètent dans la plus petite dimension les séries de cruches de forme « Marseille » réalisées dans les mêmes couleurs.
C’est à la fin du xixe siècle que Marius Decroix commence à proposer de plus en plus d’articles de son catalogue en version faïencée, aussi peut-on penser que les modèles du xixe siècle étaient de forme semblable mais en terre vernissée (ill. 6).
Un autre modèle fréquent de rossignol d’Aubagne est en forme de cruche à anse supérieure. De couleur verte ou plus rarement jaune paille ou blanche (1932.5.6 et 1953.85.234) pour les modèles les plus anciens, ces cruches ont été attribuées à l’atelier Arnaud15. Il est difficile de dater ces sifflets dont les formes n’ont que peu changé entre les années 1900 et 1960, quand l’entreprise Arnaud cessa la production de tarraïettes. Seules les glaçures industrielles qui ont remplacé la glaçure traditionnelle au plomb et de légères évolutions dans la forme permettent de distinguer ces sifflets.
On ne peut parler d’Aubagne sans évoquer la cigale devenue un emblème de la céramique provençale. Immortalisée à Aubagne par Louis Sicard (1871-1946)16, elle orne parfois certaines tarraïettes anciennes dont le rossignol (ill. 7). Beaucoup de ces tarraïettes portant un nom de lieu touristique peint, on peut supposer qu’elles étaient destinées au marché des « souvenirs provençaux ».
Le dernier atelier à fabriquer les tarraïettes et les rossignols à Aubagne est celui de la famille Massucco à Camp Major. Cette famille produit des tarraïettes depuis les années 1950. Originaire de Vallauris et formée à la poterie par un cousin installé à Aubagne, la famille réalise ses tarraïettes selon le mode traditionnel. Les sifflets sont tournés « à la quille » en quelques secondes, puis le potier perce avec une baguette métallique le trou où sera inséré le sifflet. Après séchage partiel, la potière prend la planche où sont posées les tarraïettes et, avec un « tire-terre » ou « tire-anse » (pièce métallique découpée selon le profil donné à l’anse), elle tire d’un pain d’argile un ruban de terre qu’elle découpe à la longueur voulue, puis colle ces anses à la barbotine sur la cruche. Le sifflet est également collé à la barbotine. L’insertion des sifflets est un moment délicat, puisqu’il faut que la cruche soit presque sèche mais pas totalement. Grâce à la famille Massucco, la production traditionnelle du roussignòu d’Aubagne demeure vivante en Provence (ill. 8).
- Sifflet à eau en forme de cruche1932.5.6
- Sifflet à eau en forme de cruche1953.85.234
- Sifflet à eau en forme de cruche1953.85.245
- Sifflet à eau en forme de cruche1963.137.1
- Sifflet à eau en forme de cruche1963.137.2
- Sifflet à eau en forme de cruche1975.74.96
- Sifflet à eau en forme de cruche1975.74.97
Vallauris
Curieusement, seuls deux sifflets à eau en forme de cruche témoignent dans la collection du MuCEM de la très abondante production de sifflets à Vallauris. Vallauris est un des principaux centres français pour la céramique, et Picasso comme Jean Marais ont associé leur nom à cette production.
Malgré les légendes qui courent sur Vallauris et qui veulent que cette production soit très ancienne dans le village, Vallauris ne comptait que trois feux au xiiie siècle avant d’être déclaré « lieu inhabité » au siècle suivant. Le seul texte qui mentionne les vases de terre est la charte d’habitation de 1506 où le seigneur prieur du lieu prévoit l’imposition sur les vases de terre et de verre qui « seront mis en vente audit terroir de Vallauris17 ». Le village fut repeuplé à cette date et il est possible que certains de ces colons aient été des potiers venus de Ligurie.
On ne peut pourtant pas parler d’influence ligure dans la forme des sifflets de Vallauris et il est plus vraisemblable que les sifflets ont adopté les types des modèles traditionnels provençaux d’autres centres d’où venaient les ouvriers potiers.
L’explosion de la poterie date des années 1860, avec l’arrivée du train au Golfe-Juan. Une véritable industrie céramique se met rapidement en place avant de décliner dès 1910 et de disparaître presque totalement après la Deuxième Guerre mondiale. Dès l’origine, les potiers, organisés en confrérie, sont aux mains de quelques patrons dont les fabriques emploient un grand nombre d’ouvriers. Un accord de 1733 tente de limiter le nombre d’ouvriers, mais les patrons essaieront de le contourner à partir de 1850 en multipliant leur nombre d’ateliers.
Ces associations et regroupements d’ateliers expliquent qu’il soit impossible de connaître les auteurs des innombrables sifflets à eau en forme de cruche produits à Vallauris. En effet, beaucoup de catalogues de vente classent ces sifflets parmi les « ménageons » ou jouets d’enfant, mais il s’agit de catalogues regroupant plusieurs poteries (ill. 9). Deux sociétés marqueront surtout le xxe siècle : la Société générale de Vallauris (1924-1932) et la Société industrielle (1904-1943). Elles regroupent les fabriques de poterie (vingt-huit pour la première et vingt-cinq pour la seconde), dont de grands ateliers comme les Foucard-Jourdan18.
Les modèles de sifflet à eau de Vallauris ne varient que très peu. Ces petites cruches sur piédouche avec une anse supérieure et une anse latérale opposée au sifflet reprennent le modèle des dourgues, cruches à eau à deux anses, réalisées principalement à Vallauris à partir de la fin du xixe siècle. Elles sont tournées « à la quille » avant que les sifflets n’y soient insérés et que les anses en boudin réalisées au « tire-anse » ou « tire-filet » ne soient ajoutées. Sur les modèles les plus anciens de la fin du xixe siècle, le soin apporté au tournage se traduit par une grande finesse des parois. Les socles sont élégamment cannelés. Le diamètre du pied est parfois si faible que la réalisation montre une grande maîtrise du tournage et contredit la légende qui voudrait que cette production ait été l’œuvre des apprentis (ill. 10).
Nous suivrons ici l’hypothèse faite par Jean Ferdinand Petrucci19 qui considère que les terraïettes n’ont pas été fabriquées à Vallauris avant 1860. Les modèles représentés sont en effet des modèles de poterie de type assez tardif. On peut ajouter, dans le cas des rossignols, que les décors les plus fréquents utilisent les techniques de la dispersion d’engobe et du « jaspagé », qui sont utilisées à partir de la fin du xixe siècle à Vallauris (ill. 11).
Pour réaliser le « jaspagé », l’engobeuse dispose d’un petit entonnoir en zinc ouvert à son extrémité par un minuscule trou d’épingle percé dans une goutte d’étain à l’aide d’une épingle rougie dans le feu. Dès l’engobe de fond posé et avant qu’il ne soit sec, l’engobeuse remplit son entonnoir d’engobe de couleur et asperge la surface en faisant des zigzags ou des entrelacs. Elle peut utiliser plusieurs engobes de couleur. Cette technique peut être utilisée en laissant les objets sur la planche où le tourneur a posé sa production au fur et à mesure. Quand les objets sont secs, ils sont vernissés avant d’être portés à la cuisson.
Pour la dispersion d’engobe, l’engobeuse trace sur l’engobe de fond des lignes d’engobe de couleur puis fait tourner l’objet avec des mouvements vifs pour que les couleurs se mélangent.
La production de rossignols a continué après le déclin de la poterie traditionnelle à Vallauris dans la deuxième moitié du xxe siècle jusqu’aux années 1960 (ill. 12).
Le sifflet de la collection du MuCEM témoigne de cette fabrication tardive. On peut penser qu’il a été produit par la fabrique Foucard-Jourdan qui a été l’un des plus grands ateliers de Vallauris. La famille Foucard est installée à Vallauris depuis le xviie siècle. Principaux actionnaires de la Société industrielle, les Foucard vont continuer la production jusqu’en 1995.
1 Jacques Thiriot (dir.), Aspects des terre-cuites de l’Uzège xiie-xxe siècle, cat. exp. Saint-Quentin-la-Poterie, 1983, notice et ill. 29.
2 Michel Chaillou, Jean Mazet, Marcel Guigou, Patrick Biava, François Carrazé, Guy Venaud et Paule Muratore, Carnet de notes : Sur un chemin d’argiles. Potiers et faïenciers en haute vallée de l’Huveaune Saint-Zacharie, Auriol, Roquevaire. Productions des xixe et xxe siècles – archéologie, cat. exp. Auriol, 2003, notice et ill. 155.
3 L’étude de ce livre de comptes conservé à la bibliothèque municipale de Digne a été faite par Louis Julien : Charles Curtil-Boyer et Louis Julien, « Les “petits objets” en faïence de Moustiers de la fin du xviie au début du xixe siècle », Revue Marseille, no 104, 1er trim. 1976, p. 55-65. Le Tardy signale également des rossignols pour cette manufacture : Gilbert-Jean Malgras (dir.), Faïences de Moustiers. ABC collection : le nouveau Tardy, Paris, C.P.I.P, 1985, p. 50.
4 Ce document, conservé aux archives départementales du Vaucluse (cote 3E 2/798 f° 349-351), est reproduit dans Véronique Abel et Henri Amouric (dir.), La Céramique, l’archéologue et le potier. Études de céramiques à Aubagne et en Provence du xvie au xxe siècle, cat. exp. Aubagne, Éd. de la ville d’Aubagne, 1991, p. 51.
5 L’étude sur les cruches de Provence et du Languedoc publiée dans Henri Amouric, Lucy Vallauri et Jean-Louis Vayssettes, Poteries d’eaux. Les eaux de la terre, du corps et du ciel, (cat. exp. Aubagne, Lucie Éditions, 2008, p. 52-63) illustre parfaitement les problèmes d’attribution de la céramique du Midi.
6 Chantal Lombard, Jouets d’argile : les tarraïettes provençales, Marseille, P. Tacussel, 1987, p. 59.
7 Francis J. Ziegler, « Whistles », The Strand Magazine, vol. XXV, no 145, janvier 1903, p. 327, ill. 11.
8 L’histoire de cette foire a été étudiée à l’occasion d’une enquête réalisée en 1982 par Chantal Lombard sur les producteurs et revendeurs de tarraïettes publiée dans Chantal Lombard, op. cit., p. 59.
9 Définition donnée par Frédéric Mistral dans son Félibrige de 1879 : Frédéric Mistral, Lou Trésor dóu Félibrige ou Dictionnaire provençal-français, embrassant les divers dialectes de la langue d’oc moderne, Tome second G-Z, 3e éd., Raphèle-lès-Arles, M. Petit, 1979, p. 979.
10 Ibid., p. 818.
11 Claude Seignolle, Le Folklore de la Provence, Paris, 1963 ; cité par Chantal Lombard, op. cit., p. 21.
12 Arnold Van Gennep, Manuel de folklore français contemporain. Tome premier IV : Cérémonies périodiques cycliques. 2 – Cycle de mai, La Saint-Jean, Paris, Picard et Cie, 1949, p. 1733.
13 Allibert de Berthier, « La Foire de Saint-Jean à Marseille », Revue horticole des Bouches-du-Rhône, 1872 ; cité par Chantal Lombard dans Chantal Lombard, op. cit.,, p. 22.
14 Véronique Abel et Henri Amouric (dir.), La Céramique, l’archéologue et le potier. Études de céramiques à Aubagne et en Provence du xvie au xxe siècle, cat. exp. Aubagne, Éd. de la ville d’Aubagne, 1991 , p. 104.
15 Henri Amouric, Lucy Vallauri et Jean-Louis Vayssettes, Poteries d’eaux. Les eaux de la terre, du corps et du ciel, cat. exp. Aubagne, Lucie Éditions, 2008, p. 181-182, notice et ill. 1.
16 « Louis Sicard et les siens », [Abel et Amouric 1995], p. 66–73.
17 Jean Ferdinand Petrucci, Les Poteries et les Potiers de Vallauris 1501-1945, thèse de doctorat en histoire des techniques, EHESS, 1999.
18 Dominique Forest, « Principales fabriques de poterie culinaires de Vallauris depuis la deuxième moitié du xixe siècle », Pignates et Poêlons. Poterie culinaire de Vallauris, cat. exp. Vallauris, Musée Magnelli, RMN, 1996, p. 63-81.
19 Jean Ferdinand Petrucci, op. cit.
© Réunion des musées nationaux – Grand Palais, 2014